mardi 17 août 2010

L'odyssée de la vie

Aaaaaaaaaaaaaah ! Du bruit dans tes oreilles. Folle, je te dis. Folle, je suis.
Il était une fois dans un monde où la féérie avait des allures de litanie. Les fées à la poudre acidulée penchées sur des berceaux, promettent monts et merveilles à des êtres déjà sous l'emprise d'anges perfides.

Tu seras beau mon enfant. L'ange tatoué sur l'épaule et le démon niché au cœur, tu ne regarderas ni à droite, ni à gauche et traverseras cette route que d'autre veulent baliser de signaux d'interdictions et de trop d'attention.

Vipère au poing et loin d'avoir le cœur sur la main, ils se positionnent en maîtres à penser, indicateurs d'une direction à prendre. Mais n'ayant pas le rythme dans la peau, tu ne sauras comment marcher au pas. Mauvais danseur tu sortiras de la piste. Faisant ainsi du hors piste, tu t'amuseras sur des pentes raides où l'on croise parfois la faucheuse mais où on se sent si vivant.

Terrain de jeu à ciel ouvert, Cendrillon n'aura que faire de son prince, préférant l'absinthe à la citrouille. Amoureuse, elle sera. Obsession, tu seras. Tu vendras sa chaussure de verre et lui offriras un road trip éphémère le long de routes parsemées d'existence.

Du bruit dans tes oreilles. Tu entendras la musique.
Non, ne t'arrêtes pas de jouer ! Continues, je ne m'entends déjà plus vivre. Viens, prends ma main mon enfant et danse. Réveillons les morts et ramenons-les à la vie. Faisons de cet enfer un paradis.


Beau, tu seras car penchée sur ton berceau, j'ai agité ma baguette. Assis au sommet de la montagne tu agiteras les étoiles, feras de la nuit le jour et du jour la nuit. Agitateur de consciences, tu bouleverseras l'ordre établi. Ils voudront te faire tomber mais funambule tu seras. Suspendu entre deux mondes, tu feras des bulles une réalité. Loin de dessiner des moutons, c'est au couteau que tu graveras "LIBERTÉ" sur des lignes toutes tracées.


Cracheur de feu, tu feras un feu de tous ces artifices utilisés pour nous mettre dans des boîtes. Loin d'être Moïse, je ne te sauverai pas des eaux mais t'y plongerai afin que tu y vois les tréfonds de cette race que l'on nomme humaine. Tu remonteras à la surface si tu le peux. Mais si ce n'est pas le cas on ne t'en voudra pas, beaucoup s'y sont noyés.

Aaaaaaaaaaaaah ! Bienvenu dans le monde. N'ais pas peur, ce n'est que moi, ta mère.